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Le monde s'arrete ... ou commence - Chan

Le monde s'arrête à ma fenêtre ...

Durant ce confinement soudain

Un enfermement qui dure

M'évader technologiquement serait vain

Un mensonge, Et là, seul entre quatre murs

Je me positionne à la fenêtre et vois

Je vois ce monde sans moi, sans toi,

Je vois ce monde sans nous

Je vois ce monde devenu fou

Je vois les limites malsaines d'un oui

Un oui au marchandage de la vie

Combien sont dans leur quotidien soumis

A une productivité sans permis

Celle qui pour un sou détruit dans un tant pis

Tant de beautés et de ressources infinies

Toi qui regardes aussi par la fenêtre

Remplis-toi avec confiance de tout ton être

Qui tu es est le cadeau dans ce monde

N'écoute pas ceux qui te morfondent

La vérité est dans tes veines

Elle ne demeure aucunement dans tes peines

Ou dans l'invention d'un système

La vérité est là où tu aimes

Là où tu aimes sans condition

Là où tu vois admiration

Là où ton cœur s'ouvre à l'air pur

Le mien s'émerveille dans la nature

Toi aussi, tu penses à la nature et tu souris ?

Quelle est donc cette magie

Qui existe bel et bien et luit

Allumant et contribuant à tant de vies

Je regarde à la fenêtre et vois cette ville

Celle qui pour exister détruit l'asile

Des animaux, des fleurs et des papillons

Remplacés en un clin d'œil par cette vision

Des paradis d’oiseaux et de coquelicots

Remplacés en un clin d’œil par ce fardeau

Telle une usurpation de notre monde

La planète doit s'en étonner

Pourquoi construire une illusion immonde

Quand tout vous est déjà donné ?

Une civilisation entre quatre murs s'interroge

Entière face au spectacle, aux premières loges

Elle doit commencer à choisir pour demain

Pour aujourd'hui et un futur sans fin

Car ça y est nous y sommes, face au précipice

Où tout se définit, splendeurs ou supplices

A la fenêtre, seul, je songe

Quand sous un nuage lumineux que mon immeuble ronge

En rue de la république, peuplée habituellement

Un cerf s'avance fièrement, plein d'étonnement

Qu'est-ce que cette forêt au sol dur et sombre ?

Qu'est-ce que ces montagnes rectilignes dans l'ombre ?

Qu'est-ce que ces animaux entassés en si peu de place ?

Y a t-il un éleveur pour tant de carcasses ?

Quelles conditions ignobles pour un être

D'être exploité et de se soumettre

A une telle réalité où la vie semble éteinte

Comment préférer la guerre à l'étreinte ?

Abasourdi, il marche regarde au sol et lève la tête

Quand moi, à la fenêtre, seul je m'arrête

Plus aucune pensée n'est possible enfin

Son monde se met en pause tout comme le mien

Je suis seul avec moi-même et lui

Mon regard tombe dans le sien et puis ...

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©2020 par Laurent Courbard - Change the Words. Tous droits réservés.

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